Paribas répond à ses actionnaires
Les actionnaires, notamment les petits porteurs, ont besoin d'informations
et de conseils. Ils ont besoin d'être rassurés. C'est tout particulièrement à
leur attention que les entreprises cotées mettent en place des "services
actionnaires" par téléphone. Paribas, par exemple, ne compte pas moins de 400
000 petits porteurs. Bien entendu, la "guerre" boursière opposant l'été dernier
la BNP à la Société Générale et à Paribas a engendré nombre d'interrogations
parmi les actionnaires des trois banques. Les incertitudes sur les risques de
perte de valeur, les interrogations fiscales, les questions sur la date du
dénouement ou sur ce qui se passerait en cas d'apport de leurs actions à la
Société Générale et si la BNP remportait la bataille ou inversement, ont
provoqué un afflux d'appels considérable vers les services d'information aux
actionnaires de ces banques.
Deux niveaux de traitement des appels
Le centre d'appels de Paribas, accessible par Numéro Vert
de 9 h à 20 h, du lundi au vendredi, emploie dix opérateurs, pour la plupart de
formation juridique ou fiscale, ainsi que trois superviseurs "Paribas
actionnaires" qui répondent aux questions plus complexes, dites de niveau deux.
Il reçoit habituellement de 100 à 150 appels par jour. Il en a reçu 800 au
cours de la première semaine d'août. Paribas a donc dû renforcer son dispositif
mis en place lors de sa privatisation en 1987. « Deux téléacteurs ont été
recrutés à bac +4/5 par l'intermédiaire d'une société spécialisée, avec un
cursus école de commerce section finance, complétée par une formation
spécifique », précise José Saint-Georges, responsable de la communication
auprès des actionnaires. Les appels; qui doivent être pris avant la seconde
sonnerie, durent en moyenne de 3 à 6 minutes en premier niveau et jusqu'à 20
minutes en deuxième niveau. Les répondants commencent par se présenter.
Personnaliser la conversation permet en effet d'atténuer l'émotion des
actionnaires en ces temps d'incertitude. Le service actionnaire de Paribas a
obtenu la deuxième place du palmarès "Les fils d'or" du magazine La Vie
Française, dans la catégorie sociétés du CAC 40 derrière le CCF.