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Meetisland : le choix du télémarketing à l'off-shore

Une opération de vente au téléphone a été déployée en un temps record par le site événementiel dans le but de remplir un voyage organisé pour des célibataires. Explications.

Publié par La rédaction le
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En mai, c'était les Caraïbes à Punta Cana. Au mois d'août, ce fut la Grèce. Au rythme d'une édition tous les deux mois environ, des célibataires en slip de bain, armés d'un tube de crème solaire, partent à la recherche de l'âme sœur sur une île baptisée pour l'occasion “L'île des célibataires”. Le concept est simple. Il consiste à amener 500 filles et 500 garçons, célibataires, sur une île gardée secrète jusqu'à quelques jours avant le départ. « Sur place, nous organisons des activités de rencontres telles que du beach dating (le speed dating version plage - ndlr) », explique Cyril Fremont, fondateur du site meetisland.com. Et les demandes affluent, provenant en particulier de garçons. Avec trois dossiers de garçons déposés pour un dossier de fille, l'entreprise doit faire face à un véritable casse-tête, la parité étant, une fois n'est pas coutume, de rigueur.

Un dispositif de vente en deux temps

Lancé en janvier 2005, Meetisland a déjà à son actif un voyage, bouclé au mois de mai. Pour cette édition, le séjour a été commercialisé à la fois on et off line. « Les inscrits venaient volontairement sur notre site internet, soit par l'intermédiaire d'un bandeau de publicité d'un site partenaire, soit parce qu'ils avaient reçu un e-mail d'une base de données louée auprès de sites de rencontres par exemple », note Cyril Fremont. Outre cette commercialisation via le Web, la dimension off line revêt, de l'avis de l'organisateur, une grande importance. Le mode d'emploi ? Recruter, lors de soirées, des profils en adéquation avec l'esprit souhaité, trois personnes de l'équipe montant des événements avec des partenaires, tels que la soirée Ladies Night, gratuite pour les filles, organisée au Bus Palladium, à Paris, le mardi soir. « Nous y recrutons des jeunes filles ou jeunes hommes qui nous semblent le mieux correspondre aux profils de personnalités que l'on souhaite avoir sur l'île », détaille Cyril Fremont. A cette chasse, nul n'est besoin de dire que les “non festifs” peuvent s'abstenir et rester célibataires chez eux… Le prix de l'escapade ? 1 000 euros en moyenne tout compris par semaine. Le cœur aurait-t-il des raisons que la raison ignore ?

Le télémarketing à la rescousse

Mais le marché des célibataires est juteux et les voyages se vendent. Un seul impératif cependant : meetisland.com doit courir contre la montre. « Au niveau du processus de vente, nous avons changé notre fusil d'épaule entre l'édition de mai et de août », explique Cyril Fremont. L'idée d'avoir recours au télémarketing s'est imposée d'elle-même, les délais étant très courts pour faire le plein. « Nous avons voulu faire en un mois ce que l'on avait fait en quatre mois lors de la première session. Nous avons donc cherché une solution pour vendre le voyage de manière plus rapide, d'où le recours au télémarketing en externalisant la relance des inscrits sur le site d'une part, et d'autre part en louant des fichiers et en faisant du hard selling », résume Cyril Fremont. Côté négociation, le site est pour le moins exigeant dans sa recherche de partenaires, écartant toutes les prestations facturées à l'heure et non au résultat, comme il le souhaite. « Finalement, c'est l'outsourceur Infinity, à l'Ile Maurice, qui prend en charge nos opérations », précise Cyril Fremont. Pour des raisons de coûts et parce que ce dernier accepterait, dans cette opération, de se rémunérer sur les ventes effectives réalisées c'est-à-dire en partageant la prise de risques liée aux taux de retour. Un choix dont l'entrepreneur se félicite aujourd'hui et qu'il entend étendre à de nouveaux projets innovants dans le lancement de sites B to C.

La rédaction

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