Médiamétrie-MC2 fonctionne à pleine mesure
Né en 1985 pour répondre aux nouveaux besoins issus d'un paysage
audiovisuel en pleine mutation (apparitions des radios privées sur la bande FM,
création de Canal+, lancement de la Cinq et de la Six), Médiamétrie possède
dans son capital les acteurs de l'audiovisuel. « Nous sommes un miroir : nous
devons donner l'image de la consommation médias des Français à nos clients et
actionnaires », souligne Jacques-François Fournols, directeur de Médiamétrie-
MC2. Créée dès l'origine de l'entreprise, l'activité téléphonique rassemble
aujourd'hui 350 téléenquêteurs, tous en CDI et la plupart en temps partiel.
Pour les encadrer, sont présents vingt superviseurs, cinq contrôleurs, des
équipes planification, programmation, logistique, production et une vingtaine
de managers. La quasi-totalité des appels relève du sortant (98 %), à
l'exception de la gestion des panélistes qui occupent une ligne d'accueil. Deux
types d'études sont destinés aux campagnes d'appels sortants. « D'un côté, les
études au long cours que sont les enquêtes principales de mesures d'audience en
France au niveau de la radio, de la télévision, d'Internet, etc. Vingt à
vingt-cinq minutes sont nécessaires en moyenne pour ces appels. De l'autre, les
appels “ad hoc”, ponctuels et répondant à une problématique particulière de nos
clients. Ils prennent entre dix et quinze minutes », indique Jacques- François
Fournols. Il n'existe pas de profil-type recherché au sein de l'entreprise. «
Nous sommes intéressés par des candidats qui ont une écoute active doublée
d'une excellente élocution, qui apprécient les différents médias et qui peuvent
suivre une méthode imposée », précise Jacques-François Fournols. Deux modèles
de formation sont proposés. Un premier consacré aux chercheurs d'emploi qui
dure deux mois, avec une période au sein d'un organisme de formation et une
seconde dans les locaux de Médiamétrie-MC2. Celle-ci est orientée sur la
communication orale (positionnement de la voix, faculté à convaincre, etc.). Le
second modèle s'appuie sur une formation plus courte, directement liée à
l'étude sur laquelle les télé-enquêteurs sont affectés. Viennent s'ajouter les
enseignements dits continus, qui s'appuient sur les résultats des contrôles. A
noter une évolution spectaculaire à la baisse du turnover puisqu'en 2002, le
taux était de 40 % pour atteindre 7 % aujourd'hui. « L'important effort de
fidélisation s'explique par la nécessité de maîtriser nos méthodes
scientifiques. Ainsi, notre programme d'accompagnement et de formation implique
le personnel avec la mise en place de la VAE (Validation des acquis par
l'expérience) depuis trois ans couronnée par un diplôme de conseiller service
client à distance », remarque Jacques-François Fournols. L'annualisation du
temps de travail a également été bien perçue par les salariés ainsi que les
nombreuses promotions en interne. Les télé-enquêteurs disposent de quatre
niveaux en fonction de leur compétence/performance. Le premier est acquis à
l'arrivée du salarié, le deuxième représente un passage automatique au bout de
trois mois. Les niveaux trois et quatre sont obtenus en fonction des résultats,
sachant que le quatre qualifie un enquêteur leader qui pourra aider un
superviseur. Sur les onze millions d'appels émis par Médiamétrie-MC2 en 2005,
quatre millions ont abouti pour 700 000 personnes ayant accepté de faire une
interview. A noter que ce ratio est stable depuis la création de l'entreprise.
En 2006, le site d'Amiens aura réalisé 500 000 interviews via Internet. La
répartition des flux se compose ainsi : 80 % par téléphone, 10 % par Internet,
5 % par courrier et 5 % par SMS.
L'équipement du centre
Les télé-enquêteurs disposent des progiciels Converso et Askia qui gèrent l'arborescence des scénarios liés aux interviews. Ils ont également accès au logiciel de planification AgileTime d'Equitime. Le parc informatique ainsi que les serveurs sont de marque Dell (les écrans également). Le SVI provient de chez Askia, le PABX est estampillé Lucent au même titre que les postes téléphoniques. Après cinq ans d'utilisation de micro-casques GN Netcom, c'est Sennheiser qui équipe désormais les postes de travail.