Le volet social : à ne pas négliger
L'aspect social de l'insourcing doit être pris au sérieux en raison de
l'impact négatif qui peut éventuellement découler de “l'affrontement” des
différentes équipes. Pour le donneur d'ordres, il s'agit d'anticiper les
différentes conditions de travail entre ses propres équipes et celles fournies
par le prestataire. « Le téléconseiller en délégation doit penser “client” sans
pour autant tomber dans le piège d'être dicté par ses règles ou son autorité.
Outre l'aspect illégal du déplacement de ce lien de subordination, les conflits
générés par des conditions de travail différentes peuvent être dommageables
pour l'efficacité de la mission des agents de clientèle », souligne Thierry
Leduc, directeur général d'AS-Com. D'un autre côté, il est nécessaire, pour le
prestataire, d'avoir connaissance du profil des employés de son client. « Si
l'annonceur dispose d'un personnel avec une moyenne d'âge assez jeune, il nous
faut recruter et proposer des agents dont la moyenne d'âge sera assez proche de
celle du donneur d'ordres », note Carole Santoni (Armatis). Enfin, il ne faut
pas oublier que c'est l'image du prestataire qui sera colportée au travers du
personnel au sein des locaux du donneur d'ordres. Il apparaît donc nécessaire
que ce personnel soit représentatif, non seulement du prestataire, mais aussi
en adéquation avec celui du client.