Le phénomène off-shore s'inscrit dans la durée
Comme en 2002, Affluence, société de conseil en relation client, s'est
penchée sur Le marché de l'externalisation des centres de relation client. En
résulte une étude (voir encadré) sur les tendances et évolutions du secteur.
Comme, par exemple, le phénomène de la délocalisation. Selon les estimations
de la société, 15 % de la capacité de production outsourcée est d'ores et déjà
située en off-shore. Ce qui représenterait 7 % des centres d'appels des
prestataires de services hexagonaux.
Donneurs d'ordres interrogés
Sur les cinq premières destinations, trois sont situées
sur le continent africain (Maroc, Tunisie, Sénégal). Seules l'Irlande et l'île
Maurice perturbent la prédominance africaine. L'élément décisif pour lequel
les outsourcers sautent le pas reste le niveau des coûts (salaires, frais de
structure). L'étude évoque aussi un terrain propice à la flexibilité des
ressources humaines ou encore aux compétences linguistiques.Toujours sur le
même sujet, Affluence a cherché à connaître l'avis des donneurs d'ordres. La
société a noté de 0 à 5 les arguments qui faisaient mouche auprès d'eux. Avant
tout, ceux-ci sont sensibles au faible turn-over (4,5). Taux dont découle, en
grande partie, la qualité de service. Etrangement, et sans prendre de risques
financiers importants, ils indiquent être sensibles à la stabilité
socio-économique du pays d'accueil (4,2). Enfin, et plus logiquement, ils
restent intéressés quand on leur parle de télécoms (4). En termes d'arguments
techniques, ils sont majoritairement sensibles aux outils de reporting (4),
d'ACD (3,5) et de CTI (3,1).Durant ses entretiens, la société de conseil a pu
également déterminer leurs freins à tous projets d'externalisation en
off-shore. Ainsi, apparaissent, sans ordre d'importance, des questions sur la
maîtrise du français, l'accent étranger, la maîtrise de la qualité de service,
le transfert de compétences ou encore l'éloignement géographique et la qualité
de l'infrastructure technique et télécoms, etc. Malgré tout, l'étude conclut
que la délocalisation est un phénomène en hausse qui s'inscrit dans la durée.
Méthodologie
Méthodologie La première édition de cette étude date d'avril 2002. Elle a été mise à jour en juin dernier suite, entre autres, à la recomposition du paysage concurrentiel et au développement du phénomène off-shore. Le document a également été enrichi du point de vue des donneurs d'ordres. Une vingtaine d'entretiens ont été réalisés. Ainsi qu'à partir de données issues du réseau Limebridge composé des partenaires anglais et américains d'Affluence.