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Le Maroc se rêve eldorado de l'off-shore en langue française

Si le Maroc, avec ses quelque 60 centres de contacts contre 3 300 en France, n'en est qu'au début de son développement sur le marché des téléservices, son ambition n'en est pas moins grande.

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Nous prévoyons de doubler le nombre de positions d'ici à 2007 », souligne Hassan Bernoussi, directeur des investissements au sein du gouvernement marocain. Le mot d'ordre est lancé et les ambitions définies. Les centres marocains, dédiés pour la majorité, au marché de l'off-shore en langue française, semblent avoir de beaux jours devant eux.

toujours plus de services


Si certains travaillent néanmoins pour le marché local ainsi qu'en off-shore de langue espagnole - pour les établissements localisés à proximité de Tanger, près des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla -, les regards et les attentes portent majoritairement sur le marché français. Ici en effet, les centres de contacts sont considérés comme un levier important du développement économique du pays. « Nous commençons avec les services et avec une valeur ajoutée plus ou moins limitée, pour, demain, pouvoir passer à des services avec davantage de valeur ajoutée, tels que la digitalisation ou le développement de logiciels, souligne Rachid Talbi el Alami, ministre délégué auprès du Premier ministre. Un call-center a besoin de trois facteurs. Une plate-forme prête à l'emploi, une infrastructure télécom de qualité et des ressources humaines capables de bien parler les langues étrangères. » Des domaines pour lesquels le Maroc se dote des atouts nécessaires, d'autant que la population est jeune et la culture française omniprésente. L'Union européenne, le premier créateur d'emploi non marocain au Maroc, s'avère un partenaire incontournable pour le pays. Cegetel, Bouygues Telecoms, Atento, Arvato… ont d'ores et déjà franchi le pas. Autant de références précieuses parmi les donneurs d'or- dres et les outsourceurs implantés au Maroc.

En chiffres


Les centres d'appels au Maroc D 20 centres à Rabat et 42 centres à Casablanca. D CA des centres marocains estimé à 85 millions d'euros à la fin 2004. D 6 000 positions. D 80 % des positions à l'off-shore. D Salaire mensuel moyen du téléacteur : 300 à 550 euros.

Martine Fuxa

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