Le Mâconnais saisit l'opportunité d'adresser le marché
Pour l'Ademval, Association pour le développement économique du
Mâconnais-Val de Saône, l'accueil des centres d'appels n'est pas une priorité.
Juste l'opportunité de commercialiser une offre immobilière de bureaux propre à
"susciter l'intérêt d'investisseurs dans le domaine". C'est peut-être à ce
niveau que se situe d'ailleurs le principal avantage de la région. Très peu de
centres installés, un bassin d'emploi loin d'être saturé et la volonté de ne
pas se positionner en force sur le marché. En ce moment, seuls trois bâtiments
totalisant près de 4 500 m2 en zone industrielle et artisanale sont libres. «
Jusqu'à maintenant, nous n'avions pas d'offres immobilières disponibles,
indique Régis Lafaix, chargé de mission à l'Ademval. Avec ces locaux, c'est une
première démarche en direction des centres d'appels. » Pour autant, la
situation économique du Mâconnais n'est pas sinistrée au point d'avoir recours
aux aides de toutes sortes pour attirer les opérateurs de centres de contacts.
Le département de Saône et Loire représente à lui seul, 42 % de l'économie
bourguignonne. « Nous poserons la question aux institutionnels afin d'aider au
maximum les entreprises intéressées. Mais ce n'est pas notre argument n°1 pour
les faire venir », souligne le chargé de mission. Ce dernier s'en remet à des
indicateurs connus et nettement plus valorisants pour courtiser les
investisseurs. Primo, la situation géographique, non loin de Lyon (65 km), et à
1 h 40 de Paris en TGV. Secundo, le territoire dispose d'un tissu industriel
diversifié, d'un réseau de villes moyennes proches (Villefranche s/Saône,
Belleville s/Saône, Chalon s/Saône, Bourg-en-Bresse...) et d'un taux de chômage
en dessous de la moyenne nationale (8,10 %). Tertio, le bassin d'emploi
regroupe 100 000 personnes et le nombre de demandeurs d'emploi en flux annuel
s'élève à plus de 7 000 dans le Mâconnais. Enfin, le taux d'emploi féminin est
estimé à plus de 55 %, et la population estudiantine à près de 1 200 personnes,
dont 518 réparties dans 20 BTS (comptabilité, gestion, tourisme, secrétariat,
etc). Sans compter, comme c'est souvent le cas, sur une forte mobilisation et
réactivité des acteurs locaux. Des arguments à même d'intéresser des
plates-formes de taille moyenne. « Entre 40 et 100 positions », estime-t-on à
l'Ademval.