La CPAM de Paris intègre (en douceur) la relation à distance
Depuis le mois de juillet, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de
Paris a mis en place un nouveau service : Assurance Maladie de Paris en ligne.
La publication, en début d'année, d'un projet stratégique d'amélioration de la
qualité des services par la Caisse Nationale d'Assurances Maladie (Cnam) a
lancé le concept de "plates-formes de services". L'organisme parisien saute le
pas et investit 600 000 francs dans un centre d'appels pilote de huit
positions. Le but du plateau étant de servir, dans un premier temps, de
laboratoire et de centre d'observation de cette nouvelle approche
(dimensionnement technologique et humain) et de valider des procédures de
renseignements (scripts, argumentaires, fiches documentaires). In fine, le
service en ligne doit autoriser un délestage téléphonique des 50 centres de
gestion parisiens ouverts au public. Après cinq mois de fonctionnement, les
zones d'ombre ont été éclaircies. La CPAM prévoit la création de trois autres
plateaux à Paris, début 2001, afin d'étendre ses capacités de traitement des
appels. Les quatre plates-formes offriront le même niveau de réponse à partir
de services prédéfinis, à savoir : les renseignements aux assurés (liste des
professionnels de santé utilisant la carte Vitale, la couverture maladie
universelle...) et l'envoi de certains documents administratifs (attestation
d'affiliation, formulaire E111...). En ce qui concerne la gestion directe des
dossiers, les assurés sociaux continueront à se rendre dans leurs centres
d'affiliation.
30 postes actifs, 42 personnes à terme
Afin d'éviter les débordements, le Numéro Azur est diffusé en fonction de la
fréquentation de la plate-forme téléphonique. Dès qu'une baisse des appels
apparaît, environ tous les 12 jours, 50 000 documents d'informations, joints
aux feuilles de remboursement, sont envoyés à l'aide d'un mailing. Aujourd'hui,
entre 300 et 400 appels par jour sont traités pour une durée moyenne située
entre trois et quatre minutes. Les besoins en termes de positions de travail
ont été estimés à 30 postes actifs. Cela correspond à 42 personnes dans une
optique de réduction du temps de travail à 35 heures. La volonté des dirigeants
étant de privilégier le recrutement interne pour bénéficier des compétences
techniques du personnel en matière d'assuran-ce maladie. Face aux deux
millions de bénéficiaires que compte la CPAM de Paris, le dispositif mis en
oeuvre peut paraître dérisoire. Il correspond à la volonté d'intégrer, en
douceur, une nouvelle culture de travail impliquant de nouveaux outils. De
plus, l'objectif des centres d'appels ne tend pas à couvrir tous les échanges
propres aux prestations de l'organisme d'assurance maladie. Déjà initiée en
1998, avec la mise en place d'un service vocal interactif, "Allo Sécu", la
relation à distance avec les assurés s'inscrit dans un nouveau discours : celui
du "gagnant-gagnant". La CPAM assure avec "les plates-formes de services" une
meilleure qualité dans la diffusion de l'information, tout en mobilisant moins
de ressources internes au niveau des centres de gestion, le tout pour une
meilleure efficacité.