LES VENDEURS N'ONT PAS TOUJOURS LA COTE
Même si les Français restent attachés à la présence de vendeurs en magasin, les trois-quarts disent ne pas apprécier qu'ils les accompagnent dans leur démarche d'achat. Tel est l'étonnant constat d'une étude menée par l'Ifop pour Elyon Services, éditeur spécialisé dans les technologies de point de vente. Pourquoi les Français boudent-ils donc l'aide des vendeurs? S'ils reconnaissent volontiers leurs qualités humaines et relationnelles, 86 % d'entre eux déplorent leur manque de disponibilité et la pauvreté de leurs connaissances sur les caractéristiques des produits, le service après-vente et la garantie. Et moins d'un client sur six solliciterait un vendeur avant d'acheter, ce qui reflète une certaine méfiance: 34 % des sondés pensent que le vendeur va les orienter vers les produits sur lesquels sa commission est la plus forte. Par ailleurs, la plupart jugent le contact inutile soit parce qu'ils estiment ne pas avoir besoin de conseil, soit - le plus souvent - parce qu'ils savent ce qu'ils sont venus chercher. Est-ce la fin du métier de vendeur en magasin? Pas du tout. Paradoxalement, cette étude démontre que 85 % des Français rejettent l'idée de voir des machines «intelligentes» se substituer aux hommes. 88 % se disent satisfaits de la qualité du service et de la disponibilité des produits. Ils se plaignent, en revanche, de l'attente en caisse, un paramètre qui fait fuir plus d'une personne sur deux.
Méthodologie
L'étude a été menée par l'Ifop pour Elyon Services, éditeur spécialisé dans les technologies de point de vente, auprès d'un échantillon d'un millier de consommateurs. Les interviews ont été effectuées par questionnaire auto-administré en ligne du 26 au 28 mai 2010.