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LE SAAS NE CONNAIT PAS LA CRISE

Le succès du modèle SaaS ne se dément pas et pourrait même s'amplifier en raison de la situation économique actuelle. Telles sont les grandes lignes de la dernière étude publiée par Markess International.

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Premier constat de l'étude de Markess International: sur les 270 entreprises sondées, 61% affirment avoir recours au mode SaaS ou ont, l'intention de l'utiliser; 23% s'en désintéressent et 16% sont incertaines. A la question «Quels sont les domaines applicatifs concernés?», les progiciels relatifs à la communication d'entreprise arrivent en tête, puis viennent les RH. La gestion de la relation client se situant entre les deux à 21%. Il est d'ailleurs intéressant de souligner que la relation client détient la dynamique la plus forte, puisque 22% des entreprises ont ainsi déclaré vouloir déployer une solution CRM d'ici à 2010. «Les applications de GRC en mode SaaS concernent avant tout les secteurs de la Distribution, la Banque, l'Informatique, les Télécoms ainsi que les entreprises de moins de 499 salariés. Au niveau des logiciels de la relation client, les grands comptes préfèrent le mode licence classique; ce qui n'est pas forcément le cas pour les autres domaines applicatifs», souligne Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée de Markess International. Plus globalement, et au-delà du CRM, le mode SaaS est favorisé par les TPE et les grands comptes, alors que les PME sont indécises.

Emmanuelle Olivié-Paul (Markess International)

L'augmentation de la durée d'engagement est révélatrice d'une certaine satisfaction et d'une confi ance plus grande dans ce mode de déploiement.

Pour sa part, la durée d'engagement contractuel est passée de deux ans en moyenne à trois ans, entre 2006 et 2008 pour tout type d'applications. «Une augmentation à la fois révélatrice d'une certaine satisfaction et d'une confiance grandissante dans ce mode de déploiement, avec des offres qui se sont clarifiées et structurées», affirme Emmanuelle Olivié-Paul. Concernant le budget consacré au déploiement en mode SaaS, sur les 270 entreprises ayant répondu à l'enquête, 66% d'entre elles (contre 40% en 2006) estiment qu'il va augmenter dans les deux ans; 27% (contre 49% en 2006) pensent qu'il sera stable, et 7% (contre 11% en 2006) disent vouloir baisser ce budget. «Comparé aux réponses de 2006, on s'aperçoit que la dynamique s'accélère vis-à-vis du mode SaaS», confirme la directrice associée. Markess International s'est également intéressé à évaluer l'impact que pouvait avoir la crise économique sur le déploiement en mode SaaS. 38% des entreprises estiment que la crise va permettre d'accroître le recours à ce type de déploiement, 25% affirment qu'il n'y aura pas d'incidence, 10% estiment qu'elle va faire diminuer ce mode et 27% ne savent pas, ou ne peuvent pas, se positionner.

Les entreprises qui ont déjà déployé des solutions en mode SaaS mettent en avant la facilité d'accès (grâce à l'apport d'Internet) qui favorise l'accès aux applications quelle que soit la situation géographique. Autres atouts qui séduisent les sociétés: l'absence d'investissement de licence et un retour sur investissement rapide. A contrario, les réfractaires au mode On Demand rétorquent une certaine difficulté de synchronisation des données, une confidentialité de ces données jugée insuffisante ou encore, un certain flou sur l'identification des offres. Enfin, au niveau des prestataires, l'étude révèle l'évolution du SaaS vu par les éditeurs. 86% pensent que ce mode devrait être proposé par tous les éditeurs d'ici 2010 à 2012. En outre, le rôle des prestataires est de conseiller, orienter et d'accompagner dans la conduite du changement.

Méthodologie

L'étude a été lancée en décembre 2008, et achevée en janvier 2009, sur 270 personnes décisionnaires au sein d'entreprises privées et organisations publiques. Elle implique aussi 180 prestataires informatiques (29% d'éditeurs, 29% de distributeurs, 21% de pure players et 21% de SSII), avec la volonté de déterminer de quelle manière le SaaS était perçu, l'évolution de ce modèle vis-à-vis de leurs clients, et leur façon de distribuer l'offre. L'administration a été réalisée sur le Web suite à une campagne de 20 000 e-mails. En parallèle, sur certaines problématiques, des entretiens qualitatifs en face-à-face ont été menés.

JEROME POUPONNOT

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