L'assuré social est aussi un client
L'Assurance Maladie a initié en 2001 une petite révolution culturelle interne, via son projet "plates-formes de services". Laurence d'Haultfoeuille, responsable de ce projet, et Jean-Pierre Blouet, directeur des systèmes informatiques, en expliquent la teneur et les enjeux.
Quelle est la genèse du projet de plates-formes de services de la Cnam ?
Laurence d'Haultfoeuille : En 1998, nous avons signé une
convention avec les médecins généralistes où il était fait mention que
l'Assurance Maladie s'engagerait à mettre en place des plates-formes, plutôt
d'ailleurs pour les médecins. C'est également à cette époque que l'on a vu
apparaître un certain nombre d'initiatives de la part des assurances et des
mutuelles dans le domaine du conseil au public. En 2000, nous avons signé une
convention d'objectifs avec l'Etat, qui nous engageait sur un axe
d'amélioration de la qualité de service. Ce qui s'est traduit par un projet
d'entreprise dont font partie les plates-formes de services.
Cela signifie que l'Assurance Maladie adopte le modèle centre d'appels ?
L. d'H : Ce ne sont pas des centres d'appels, mais bien des
plates-formes de services, destinées à devenir des centres de contacts clients
multimédia, qui faciliteront au maximum la démarche des usagers, géreront
progressivement l'accueil physique en front-office ainsi que les réclamations
courrier en back-office. Certes, nous avons commencé par l'amélioration de
l'accueil téléphonique. Parce que c'était le point le plus critique. Les
enquêtes de satisfaction mises en place depuis trois ans nous disaient chaque
année que nous étions de moins en moins bons. Il y avait urgence.
Comment ce projet s'est-il mis en place ?
L. d'H : Pour
comprendre, il faut décrire notre schéma structurel. L'Assurance Maladie régime
général, c'est 46 millions de bénéficiaires, 250 000 professionnels de santé,
90 millions de demandes de remboursement par mois, et 92 milliards d'euros de
dépenses. Nous estimons que le réseau des caisses primaires reçoit entre 3 et 4
millions d'appels par mois. La Cnam, établissement public, exerce une autorité
de tutelle, non hiérarchique, sur les 129 caisses primaires, établissements
indépendants gérant des fonds publics et disposant chacune de leur propre
conseil d'administration. Le rôle des CPAM étant de gérer toutes les
prestations auprès des assurés et des professionnels de la santé. C'est au
niveau de la Caisse nationale que se définissent toutes les orientations
stratégiques en matière de régulation du système de soins, de remboursement et
de choix informatiques ou de service. Dans ce cadre, la Caisse nationale signe
un contrat d'objectifs sur trois ans avec chaque caisse primaire qui reçoit ses
budgets en fonction des engagements. La Caisse nationale s'engageant pour sa
part vis-à-vis de l'Etat, également dans le cadre d'une convention d'objectifs,
à réaliser un certain nombre d'actions sur trois années. Bref, il y a un cadre
à l'intérieur duquel chaque caisse a une certaine marge de manoeuvre. Ce qui
vaut également pour le projet de plates-formes de services.
Comment s'organisent précisément ces plates-formes ?
L. d'H : Une
plate-forme correspond à une zone géographique, qui peut couvrir une ou
plusieurs caisses primaires. La plate-forme est constituée d'un seul ou de
plusieurs plateaux d'appels, la totalité des positions étant placée sous la
responsabilité d'un manager unique. Chaque caisse primaire dispose d'une ligne
unique, avec un numéro Cegetel dont le tarif est le même pour tous les numéros
qui seront ouverts en France. Ce qui n'était pas le cas auparavant. En fait, il
existe trois cas de figure. Le plus simple : une zone géographique, une CPAM,
une plate-forme. Deuxième possibilité : une zone géographique recouvrant
plusieurs CPAM qui ont mutualisé les plateaux sur une seule plate-forme, avec
plusieurs numéros d'appel - un par caisse. Troisième hypothèse : une zone
géographique recouvrant toujours plusieurs caisses qui ont également mutualisé
les plateaux, mais en organisant le tout en réseau et en mutualisant les bases
de données - ce qui est assez nouveau pour nous.
Combien de caisses sont aujourd'hui entrées dans ce schéma ?
L. d'H : Entre novembre
2001, époque où nous avons initié le projet, et aujourd'hui, 50 CPAM peuvent
proposer le nouveau service aux assurés. Ce, au travers de 30 plates-formes qui
représentent chacune entre 12 et 60 positions réparties sur 41 plateaux.
Aujourd'hui, 48 % des assurés bénéficient du dispositif. A la fin de l'année,
soit après une année, on arrivera à 70 %. Aujourd'hui, 900 téléconseillers de
niveau 1 sont opérationnels.
Vous êtes dans les temps ?
Jean-Pierre Blouet : Nous avons trois-quatre mois de retard. Je
pensais que tout serait bouclé à mi 2003. En fait, à cet horizon, on recouvrira
95 % de la population des assurés.
Quelle est la situation de la Caisse de Paris ?
J-P. B : Paris avait monté sa propre
plate-forme. Je les ai rencontrés début juillet pour les migrer dans la
solution nationale. Mais il faut mettre derrière tout ça les effectifs
nécessaires, sinon, ça ne sert à rien. Aujourd'hui, sur Paris, les effectifs ne
sont pas suffisants. Et la qualité n'est pas ce qu'elle devrait être. C'est
d'ailleurs une difficulté que nous rencontrons avec une partie des très grosses
caisses, celles qui dépassent le million de bénéficiaires. Le métier de
téléconseiller a mauvaise réputation. Quand il y a vacance de postes en
interne, on a du mal à recruter. C'est un métier sous contrôle, où tout est
noté, encadré. C'est très différent des habitudes de nos techniciens. On s'est
donc plutôt orienté vers des embauches externes, ce en quoi les 35 heures nous
ont beaucoup aidés. Mais sur Paris, il y a pas mal de turn-over. Dès que les
gens sont formés, ils peuvent prétendre dans le privé à des salaires plus
attractifs que les nôtres, c'est-à-dire le Smic plus 45 euros, ce qui
correspond exactement au salaire des techniciens en accueil physique dans les
caisses.
Pour les caisses qui n'ont pas encore intégré le modèle, comment s'organise la relation avec les assurés ?
J-P. B : Chaque
caisse primaire recouvre un lot de centres de paiement, qui sont à peu près 800
dans toute la France. C'est à leur niveau que se gère la relation avec les
assurés. Dans certains cas, il existe une relation personnalisée avec le
technicien qui suit le dossier de l'assuré, et dont le numéro de téléphone
figure sur le décompte de remboursement que celui-ci reçoit chez lui. Mais,
dans ce cas de figure, on décroche quand on le veut bien. Dans d'autres cas, il
faut passer par le standard du centre de paiement, qui parfois, ne répond plus,
parce que les appels sont vécus comme un dérangement. D'autant plus que le
volume des dépenses de santé et donc celui des feuilles maladie augmentent. L.
d'H : Nous étions entrés dans un cercle vicieux où, en ne répondant pas à
l'assuré, on accroît le niveau de son mécontentement, ce qui va inciter les
clients à appeler encore plus souvent et ainsi de suite. Il nous fallait entrer
dans un cercle vertueux, en séparant les fonctions de production des fonctions
de service, en professionnalisant ces dernières, en les mettant en lien direct
avec les usagers. Le tout en réorganisant les activités spécifiques de
l'Assurance Maladie.
C'est-à-dire ?
L. d'H : Le
projet, annoncé officiellement en février 2000, doit se traduire de trois
manières : rendre performants les services de base, développer de nouveaux
services dans le domaine du conseil général en santé et dans le domaine de
l'orientation centres de soins, repenser notre organisation de manière
transverse dans cette logique orientée client. Alors qu'aujourd'hui, nous
sommes organisés par métier et très orientés production. Si on avait seulement
voulu améliorer le service, on aurait pu faire quatre centres d'appels avec 200
positions, et on aurait répondu à 80 % des demandes. Mais on n'aurait pas fait
bouger l'interne. Or, il nous faut procéder à un changement de culture. J-P. B
: Notre métier de base, aujourd'hui, c'est rembourser. On essaie de se dégager
de cette logique depuis des années, mais on en est toujours là. Et, de ce fait,
on n'est pas capable de traiter toute la production qui arrive sur les centres
de remboursement. Avec comme objectif un remboursement en moins de cinq jours
pour Sésame Vitale et en moins de 15 jours pour le papier. Mais le client,
quelles sont ses attentes ? 15 jours, est-ce que c'est bien ou pas ? Nous
sommes axés sur la production certes, encore faut-il rembourser non seulement
vite, mais bien. Est-ce qu'il faut créer d'autres services ? C'est à tout cela
que nous sommes en train de réfléchir. Cela implique de remettre à plat nos
process et de reconcevoir notre organisation en interne.
Comment est géré le trafic entrant ?
J-P. B : En deux niveaux de
traitement. Nous avons recensé un besoin de 3 à 4 millions d'appels par mois.
Nous aurons 1 800 positions de niveau 1, et entre 2 000 et 4 000 positions de
niveau 2.
Généralement, le schéma est inverse, avec nettement plus d'effectifs en niveau Un.
J-P. B : Nous sommes bien dans la règle
classique des 80/20. Le niveau Un traite 80 à 85 % des demandes. Mais, ce qui
est particulier chez nous, c'est l'extrême décentralisation. Rien que sur
Paris, il doit y avoir 70 centres de paiement. Si la demande d'un assuré doit
être transférée en niveau expert, elle devra être orientée vers le bon centre.
Il y a donc ici un aspect démultiplicateur imputable à la dispersion de nos
structures. Les experts sont plus des experts géographiques que des experts
métiers. Nous sommes d'ailleurs en train de réfléchir à la possibilité et aux
modalités de concentration des appels de niveau 2, qui pourraient traiter 10 à
12 % des appels basculés, alors que les 3 à 5 % restants seraient traités en
réponse différée.
Quelles sont vos normes de qualité de service ?
L. d'H : On s'était fixé comme objectif de traiter 90 % des
appels en moins de 30 secondes, ce qui est un peu ambitieux. L'idée aujourd'hui
est de servir 95 % des appels. Quant au délai d'attente optimum avant la mise
en contact, nous sommes en train de le définir. Les téléconseillers doivent
traiter toute demande en 2,30 minutes et ne pas dépasser 30 secondes en
post-appel.
Envisagez-vous de mener un jour des campagnes d'appels sortants ?
L. d'H : Nous avons lancé en avril dernier une
expérimentation à Marseille. Nous avions constaté que les Bouches-du-Rhône
étaient l'un des départements les plus en retard pour la vaccination
rougeole-oreillons-rubéole. Les familles pour lesquelles nous n'avions pas
enregistré de remboursement et dont nous pensions qu'elles n'avaient pas été
vaccinées ont donc été contactées par téléphone et invitées à faire vacciner
leurs enfants. Les appels ont été produits par la caisse localement.
L'opération a bien marché : les assurés n'ont pas été gênés par le fait que
l'Assurance Maladie les appelle, qui plus est un samedi. Elle a également
permis de montrer ce qui n'allait pas dans nos fichiers. Nous nous sommes en
effet aperçu que certains vaccins étaient pris en charge directement dans les
dispensaires de maternité et donc pas recensés par les caisses. D'un point de
vue épidémiologique, il y avait davantage de vaccinés dans les Bouches-du-Rhône
que dans de nombreux autres départements.
Les plates-formes ont-elles été créatrices d'emplois ?
L. d'H : Non. Nous sommes sur
un modèle de redéploiement. Prenons le cas de Marseille. Dans le département
des Bouches-du-Rhône, il y a 35 centres de paiement. Au sein de ces centres, il
y avait des gens qui répondaient au téléphone, en principe deux par centre,
soit 70 personnes. Dès lors que l'on décide de recentrer le service, on va
pouvoir offrir le même service avec deux fois moins d'effectifs, soit 35 à 40
personnes. On est donc dans une logique de redéploiement des compétences, de
spécialisation sur des nouveaux métiers. Avec une réaffectation des effectifs
restants sur d'autres tâches, comme le traitement des feuilles de soin. Ce
projet reste un projet à moyens constants. D'où la nécessité de repenser les
organisations. En revanche, nous avons créé un référentiel, c'est-à-dire défini
un nouveau poste au sein de l'entreprise.
Comment est ressenti ce nouveau métier en interne ?
L. d'H : Par rapport aux métiers
existants, il y a un gros gap. C'est une fonction sous contrôle, avec des
indicatifs d'assiduité collectifs et individuels et la possibilité de sortir
des statistiques extrêmement fiables. En revanche, pour ceux qui viennent de
l'extérieur et des centres d'appels privés, l'Assurance Maladie recouvre sans
doute assez de variété et présente de l'intérêt pour ceux qui sont sensibilisés
au service public à caractère social. Nous avons certes des standards de
qualité calqués sur le marché, mais nous n'avons rien à vendre. Sur les
plateaux, le turn-over est très faible. A Marseille, en deux ans, aucun départ
n'a été enregistré. Les seules plates-formes où l'on constate du mouvement sont
concentrées sur l'Ile-de-France. J-P. B : Le projet n'a pas suscité de rejet en
interne. Peut-être quelques tensions. Il y a des techniciens qui disent faire
ce métier depuis 15 ans et le faire bien. Pour eux, le faire bien, c'est faire
patienter un assuré pendant un quart d'heure pour aller chercher son dossier
dans les archives. Et, quand on leur dit qu'après un mois de formation, un
petit jeune fait mieux, ils n'y croient pas. La notion de service est perçue
différemment. Cela dit, beaucoup de caisses commencent à créer en interne une
direction clientèle. C'est un vrai changement.
En matière technologique, vous avez choisi l'externalisation. Pourquoi ?
J-P.
B : Les 129 caisses sont de toutes les tailles. S'il fallait ouvrir un centre
d'appels, par exemple, à Tulle, on ne s'en sortirait jamais. Il faudrait quatre
positions et ce ne serait pas rentable. Il a donc fallu mutualiser les caisses
d'une région. Et nous avons ici compris qu'une solution propriétaire, qui
marierait un ADC de tel fournisseur avec un autocom de tel autre, ça allait
coûter très cher. Nous avons alors pensé à externaliser les infrastructures
techniques. Nous sommes entrés dans un processus d'appel d'offres, lancé en
avril 2001, signé en juillet 2001. Le modèle choisi est celui de la
concession.
Pour combien de temps ?
J-P. B : La Cnam a
signé un contrat de cinq ans avec un groupement, animé par l'intégrateur Jet
Multimédia et comprenant un opérateur, Cegetel, un éditeur de logiciels, Ferma,
et une société de formation et d'accompagnement, Metaphora. Les trois autres
groupements en lice étaient représentés par France Télécom, Prosodie, Worldcom.
La solution a commencé à être déployée en novembre 2001. Entre avril et
juillet, c'est-à-dire durant l'appel d'offres, les ACD et les solutions
propriétaires des 10 caisses qui avaient démarré ont été bloqués. Cette période
leur a permis de finaliser leur projet et de mesurer tous les enjeux.
Aujourd'hui, 50 caisses ont intégré le nouveau schéma technologique. Avec des
solutions propriétaires, un déploiement à si grande échelle n'aurait pas été
possible. Les premières caisses pilotes, qui avaient développé leur ACD, ont
mis entre six mois et un an à réussir à stabiliser leur solution.
Quel budget représente un tel projet ?
J-P. B : Sur le
plan infrastructure technique, nous avons monté une concession de service
public, au même titre que les collectivités locales avec la distribution d'eau
par exemple. Le concessionnaire, Jet Multimédia, se rémunère sur le coût de la
communication. Pour l'Assurance Maladie, tout ça ne coûte rien. Du moins pour
cette partie téléphonie et informatique. Ce qui reste, pour nous, c'est le
mobilier, l'aménagement de l'espace. Si nous n'avions pas opté pour cette
formule contractuelle d'externalisation, il nous en aurait coûté 10 millions
d'euros, rien que pour l'infrastructure technique.
Et pour le concessionnaire, quel est le modèle économique ?
J-P. B : Nous
sommes sur un palier tarifaire de 0,119 euro la minute. Il a été demandé dans
l'appel d'offres que les concurrents définissent un palier à partir duquel ils
atteindraient l'équilibre. Les deux sociétés en tête, France Télécom et Jet
Multimédia, équilibraient, bénéfices compris, à peu près aux environs de 2
millions d'appels. Dans le processus que nous avons mis en oeuvre avec ce
contrat de concession, il est convenu que si le trafic dépasse largement les 2
millions d'appels, le prestataire reverse l'argent dans la concession sur de
nouveaux services. Le rôle de la Cnam n'est pas de dégager de l'argent. Ce que
l'on pourra faire, quand l'ART le proposera, c'est s'aligner sur des paliers
tarifaires plus bas.
Quelles sont, concrètement, les prochaines étapes ?
L. d'H : La Cnam a défini les indicateurs de qualité, les
référentiels de compétence, le plan de formation national, le mode de gestion
des nouveaux outils. A l'intérieur de ce cadrage, les caisses vont avancer.
Nous avons mis en place des didacticiels, qui aujourd'hui, parce que les
téléconseillers ne travaillent pas sur un outil suffisamment réactif, ne les
aident pas dans l'immédiateté de la réponse et servent plutôt à la validation
des connaissances. Nous travaillons à les rendre utiles dans l'immédiateté du
contact. Nous sommes également en train de mener un appel d'offres portant sur
le logiciel CRM, de type grand compte, et préparons l'ouverture des
plates-formes à la gestion des e-mails, peut-être à l'horizon 2003.
De manière plus générale, quelles sont les perspectives ouvertes par ce projet ?
L. d'H : Nous avons obligation de rendre compte auprès
de l'Etat. L'enjeu, maintenant que les choses sont bien engagées et dès lors
qu'une caisse commence à prendre un peu de recul, à stabiliser ses niveaux de
performance, c'est de suivre cette performance. Nous avions fait des calculs de
dimensionnement qui se sont avérés assez justes. Après, la question pourra se
poser de savoir si nous pouvons aider telle ou telle caisse à dégager des
marges de manoeuvre en interne de manière à rendre un service dans les
standards fixés. En tous cas, au niveau national, nous ne pouvons pas imaginer
valoriser un service qui n'est pas à la hauteur des objectifs. En l'occurrence,
quand les effectifs sont là, on atteint très vite les objectifs, en un mois et
demi ou deux mois. Aujourd'hui, entre 80 % et plus de 90 % des appels sont
servis. Le projet plates-formes de services est un excellent miroir de ce que
nous ne pouvons plus ignorer. Ce qu'il nous faut faire, c'est exploiter cette
opportunité sans donner l'impression de rejeter ce qui a été fait avant.
L'entreprise
- 1 caisse nationale. - 129 caisses primaires. - Plus de 800 centres de paiement. - 46 millions de bénéficiaires. - 250 000 professionnels de santé. - 90 millions de demandes de remboursement par mois. - 92 milliards d'euros de dépenses par an. - Entre 3 et 4 millions d'appels par mois. - 1,2 million d'appels par mois sur le SVI Allosecu (infos sur les remboursements).
Le mode de traitement des appels
1) Le client compose le numéro d'accueil de sa caisse. Son appel arrive sur un serveur vocal interactif hébergé chez Jet Multimédia. 2) En fonction du numéro appelé, le serveur sélectionne la plate-forme concernée. Il met alors l'appelant en attente et interroge l'ACD afin de savoir quels sont les agents disponibles. 3) L'ACD consulte la base de données Jet Multimédia où sont référencés les téléconseillers et recherche les agents disponibles. 4) L'ACD envoie alors à l'agent disponible un pop up via le réseau Data de Cegetel. L'agent confirme sur son ordinateur s'il prend ou non l'appel. 5) Si l'appel est accepté, l'ACD avertit le serveur que l'acheminement de l'appel est possible et le serveur bascule l'appelant vers le téléconseiller.