Impliquer les utilisateurs
Individualiste par nature, le vendeur rechigne à faire circuler sa
connaissance des clients à l'intérieur de son service, a fortiori dans les
services "annexes" (marketing, après-vente). Or, les logiciels d'automatisation
ont aussi pour but de faire partager les données à tous les acteurs de la force
de vente. D'où la difficulté pour les entreprises à installer ce genre de
solutions. « Il y a beaucoup d'échecs, ou des semi-échecs dans les projets SFA.
L'une des raisons majeures provient du fait que l'entreprise n'a pas pris le
temps de convaincre la force de vente de l'intérêt de ces outils. Il est
essentiel de leur expliquer qu'ils doivent évoluer dans leurs méthodes pour
être plus efficace dans la vente », analyse Hervé Drevot, consultant chez
Valoris. Une frontière culturelle que confirme Philippe Baldin, consultant et
co-fondateur d'Affluence : « Un des facteurs clés du succès d'un projet SFA,
c'est l'adhésion des utilisateurs à l'outil. Il faut soigner la gestion du
changement », ajoute-t-il. Pour Etienne Falise, directeur général de Carthago,
tout projet d'informatisation représente pour le commercial « une charge de
travail supplémentaire et une forme de surveillance plus ou moins bien acceptée
». Pour lui, il existe plusieurs règles permettant de lever ces obstacles.
Examiner si ces informations font déjà l'objet d'un reporting "papier" par les
commerciaux. Si c'est le cas, l'informatisation envisagée va permettre une
économie de temps appréciable. Développer les fonctions à forte valeur ajoutée.
Développer la logique de partage de l'information, en mettant en valeur le
bénéfice que va en tirer le commercial (messagerie, workflow, exemples...).
Enfin, dernières règles à respecter : l'accompagnement métier et le suivi
management, en montrant que l'information saisie est exploitée et permet de
dégager des lignes et axes de progression sur le plan commercial.