Futur Télécom : faire jouer la concurrence des opérateurs
« Les télécoms, qui peuvent pourtant représenter jusqu'à 30 % du budget de
fonctionnement d'un centre d'appels, constituent sans doute le seul poste qui
ne fasse pas l'objet d'une véritable démarche comptable. » Pour Luc d'Urso,
directeur commercial de Futur Télécom, la faible exigence des entreprises quant
aux problématiques de téléphonie trouve ses principaux facteurs d'explication
dans la sphère culturelle. Premièrement, rares sont encore les entreprises à
avoir mis en place une comptabilité analytique. Deuxièmement, le téléphone
n'est pas considéré comme un centre de profit. Enfin, la libéralisation des
services de télécommunications en France n'est pas encore assimilée. Bref, il
existe là un important creuset de développement pour des entreprises de conseil
et d'intégration de services. D'autant que la diversité des canaux (satellite,
filaire, IP...) multiplie les options et complexifie les choix. C'est sur ce
terrain que se positionne Futur Télécom, opérateur de services, qui propose aux
entreprises développant des centres d'appels des outils de pilotage et de
maîtrise de leurs budgets télécoms. « Contrairement à des opérateurs de réseau,
nous n'avons pas d'infrastructure à vendre, ce qui nous conserve une plus
grande objectivité dans le choix des opérateurs et des transporteurs »,
souligne Patrick Gentemann, P-dg de Futur Télécom.
Economies substantielles
L'intégration de la donne concurrentielle, c'est,
pour les entreprises très consommatrices en télécoms, la possibilité de
réaliser des économies substantielles. En l'état actuel de l'offre, Futur
Télécom travaille avec Colt, seul compétiteur de France Télécom susceptible,
selon cette société, d'apporter une qualité technologique équivalente. « La
seule chose que le client paye chez nous, ce sont les télécommunications. Nous
sommes les seuls sur le marché à facturer à la seconde dès la première seconde
», précise Luc d'Urso. Les économies pourraient être, selon l'opérateur de
services, être de 20 à 30 %, selon les types d'appels.