France : un marché arrivé à maturité
L'ouverture à la concurrence n'a pas ôté à France Télécom sa position de
force dans l'Hexagone sur le segment des communications locales. Ce dont
l'opérateur s'est empressé de profiter pour augmenter ses tarifs de 40 %. Et si
France Télécom a récemment ouvert sa boucle locale à la concurrence, il n'en
demeure pas moins que les tarifs pratiqués par l'opérateur historique pour les
frais de ligne restent prohibitifs pour les candidats, en moyenne supérieurs de
21 % à ceux des autres acteurs européens. Ce qui freine les velléités, de
nombreux compétiteurs potentiels faisant preuve de circonspection quant à leur
intérêt à se positionner sur le segment des communications locales. Les seules
véritables incursions sur ce segment se sont faites en direction des moyens et
grands comptes. Le marché des PME et des clients résidentiels restant peu
concerné par les effets de la concurrence. La situation est tout autre en ce
qui concerne les communications nationales et internationales. Avec une baisse
des prix de l'ordre de 18 % pour les appels nationaux et de 8 % pour les appels
internationaux. Dans ce contexte, de nombreuses fusions se sont produites, qui
laissent à penser que les tarifs auraient atteint leur seuil minimal, sauf à
voir de nouvelles fusions se mettre en oeuvre. De manière générale, pour ce qui
est des télécommunications en France, NUS constate que le marché est arrivé à
maturité. La baisse des prix devrait donc être freinée. Par ailleurs, les
effets de la chute des tarifs sur les marges des différents acteurs devraient
obliger certains revendeurs de services à péricliter.