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Entretiens-tests : le poids de l'expérience

Découvrir les motivations, valoriser les compétences et vérifier le désir de changement du candidat, telles sont les vertus de la discussion en face-à-face.

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C ertains recruteurs ne sont guère adeptes des tests pour définir l'aptitude des candidats. Ils leur préfèrent, une fois le premier entretien téléphonique, chargé d'écrémer, terminé, le bon vieux face-à-face. Chez Euro Consulting Partners, cabinet conseil en ressources humaines, ouvert depuis septembre 2000, les consultants cuisinent le candidat une heure durant pour mieux révéler son savoir être. « Le savoir-faire est quelque chose qu'à priori le CV valide, affirme Michel Dumont, directeur associé. Le plus important pour nous, c'est alors de comprendre ses motivations, valoriser ses compétences et de vérifier que son désir de changement s'inscrive dans la durée. » La recette ? Enrober les questions pertinentes, en d'autres termes "les questions pièges", sous un lacis d'interrogations plus anodines. Si tout le monde tend à suivre ces règles, pourquoi diable alors sont-ils encore si nombreux à se plaindre des éléments recrutés ? Car les reproches vis-à-vis des candidats n'en finissent toujours pas. "Atypiques", entend-on chez les uns, "population d'étudiants peu motivés", déclare-t-on chez les autres. A tel point que l'on finit par croire que le recrutement sert de bouc émissaire à un secteur en mal de professionnalisation. C'est du moins l'avis d'un certain nombre de spécialistes. On peut toujours faire mieux. Mais les techniques de recrutement en général sont bien rodées et les tests spécifiques pour qualifier un bon téléopérateur, désormais, parfaitement connus. Ce qui manque ? C'est sans doute une formation ad hoc. Sur le long terme. On croit encore trop facilement que trois jours ou trois semaines suffisent à faire un chargé de clientèle. Les qualités requises sont innées, c'est bien connu ! Et surtout, à force de favoriser l'évolution en interne, on se retrouve face à un encadrement qui n'a pas appris le management. Dont l'évolution n'avait qu'un but : ne plus toucher au téléphone. « Et qui donc n'est pas en mesure de répondre à toutes les situations », assène ainsi Nacera Halilem, consultante chez Mix RH.

Muriel Rozelier

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