En Irlande, le B to B de Coca-Cola ne bulle pas
Géant parmi les géants, Coca-Cola dispose d'implantations partout dans le
monde. Et entre autres à Lambeg, en Irlande du Nord, où la firme gère notamment
les questions de merchandising. Pour rester en contact avec ses 14 000
distributeurs nord-irlandais, Coca-Cola a créé, en 1999, un service clients,
animé par une douzaine de téléconseillers : gestion des prises de commandes et
traitement des demandes relatives aux stocks, au matériel, aux promotions, à la
facturation et à la qualité. La décision d'installer un point d'entrée unique
pour le réseau de revendeurs remonte à 1996, inspirée d'une enquête de
satisfaction client concluant notamment à un manque en la matière. Avant 1999,
la société n'avait pas de dispositif spécifique pour enregistrer et suivre les
appels entrants. Comme l'explique John Barrett, directeur général des ventes,
le scénario n'était pas idéal : « Comme les appels entrants n'étaient pas
enregistrés de manière normalisée, nous ne pouvions analyser ni le type, ni la
fréquence des demandes. La qualité et la cohérence des réponses étaient
variables et nous n'avions aucun moyen de savoir si le conseil donné à un
client avait ou non permis la résolution du problème. »
Un message d'alerte après trois plaintes sur le même article
Aujourd'hui, le
centre de support est divisé en deux parties fonctionnelles : le service
clients, et les réclamations. Les agents opèrent un rapprochement systématique
des réclamations avec les numéros de code figurant sur les emballages et sur
les produits. Dès lors que l'équipe de support enregistre plus de trois
plaintes sur l'un des articles, un message d'alerte est envoyé directement à
l'équipe de gestion des incidents qui entreprend les investigations
nécessaires. Pour l'enregistrement des appels, Coca-Cola a choisi la solution
Heat, intégrée en moins de six semaines. « Le système nous permet ainsi de
mesurer l'activité. Nous avons également pu mettre en place des contrats de
niveau de service (SLA, Service Level Agreements) dans le cadre desquels toute
demande non satisfaite dans un laps de temps préalablement défini déclenche
automatiquement un processus d'escalade », souligne Dianne Foster, directrice
des systèmes d'information. Désormais, tout nouvel arrivant dans la société est
formé au premier niveau de prise en charge des appels entrants, si bien que
chaque collaborateur est capable de gérer une demande ordinaire et participe à
l'amélioration globale du service délivré aux clients. A partir de la console
de supervision, les agents du help-desk savent instantanément où l'entreprise
en est par rapport à ses objectifs. S'il y a dépassement, les managers peuvent
explorer les informations pour en trouver les causes. Le centre de service
clients, qui reçoit 1 500 appels hebdomadaires, interroge chaque semaine un
échantillon de clients pour mesurer leur degré de satisfaction. Aujourd'hui,
celui-ci est de 95 %. « Nous avons prévu de déployer Heat dans d'autres pays où
le groupe est implanté. Nous prévoyons aussi de l'étendre à notre force de
vente en lui offrant une solution d'accès à distance via le Web. De plus, nous
envisageons d'intégrer la solution avec Lotus Notes et Microsoft Office. Notre
but ultime est de réussir à éliminer complètement le papier », précise John
Barrett.