Elucydée s'installe au Creusot sur le site de Framatome
Depuis septembre, Elucydée (chiffre d'affaires 2000 de 63 MF), filiale du
groupe Mondial Assistance, dispose d'un deuxième site au Creusot. « Notre
centre de Bagnolet, qui regroupe 193 postes sur 3 000 m2, ne peut pas en
accueillir davantage », explique Eliane Dalbergue-Poggi, directrice générale
d'Elucydée. Pour assurer son développement, la société regarde donc vers la
province. Le projet de dédoublement des activités date de 2000. Au final, deux
villes sont retenues : Troyes et Le Creusot. Le Creusot, à 1 h 22 de Paris en
train. Deuxième pôle universitaire de Bourgogne, avec un petit millier
d'étudiants sortant chaque année des deux filières, BTS/action co et technique
commerciale, développées localement. Une forte demande d'emploi dans le secteur
tertiaire. Mais les dirigeants d'Elucydée disent avoir trouvé avant tout un
interlocuteur précieux : Framatome. « Nous nous implantons sur le site même de
Framatome. Nous avons rencontré chez eux une connaissance inégalée des
problématiques économiques et sociales propres aux entreprises, ainsi qu'un
réseau acquis de partenaires en matière logistique : les architectes, les
câbleurs, les acteurs sociaux... », poursuit la Dg.
Entre 4 et 5 millions de francs investis
Elucydée s'installe dans un immeuble
de bureaux, repensé pour ses besoins propres, abritant une surface de 1 000 m2
utiles extensibles à 1 800 m2. Dans un premier temps, le site déploiera une
centaine de postes de travail. 200 à terme. L'outsourcer aura investi entre 4
et 5 millions de francs dans cette implantation. Pour le site de Bagnolet, il
s'était agi de 6 millions de francs. Au Creusot, l'entreprise n'a manifestement
pas rencontré de difficultés dans son premier recrutement, devant même répondre
à quelque 500 candidatures spontanées. La société propose il est vrai des
salaires corrects pour la province : 110 KF annuels, pour une semaine à 34
heures travaillées sur 4 jours et demi. Pas de variable pour l'heure, même si
la patronne d'Elucydée reconnaît réfléchir à la question. Début septembre,
l'activité avait commencé avec une trentaine de personnes en partage de charge
avec le site de Bagnolet. « L'activité continue à Bagnolet. D'autant que
certains clients ne veulent pas travailler en province. Les deux sites seront
par ailleurs interconnectés », précise Eliane Dalbergue-Poggi.