EADS Telecom veut se faire un nom chez les grands
Créée en septembre 2001, EADS Telecom a repris à son compte l'ensemble du
parc installé sous l'égide Matra Nortel puis Nortel, soit 250 000 systèmes PABX
à travers le monde. La société enregistre un CA 2001 de 860 ME et emploie 3 500
personnes au travers de ses douzes filiales et de ses implantations dans
vingt-huit pays. Centre d'excellence d'EADS pour les télécoms, la société
développe des solutions pour la Défense, la sécurité publique et le marché
civil qui représente 40% de son activité (2/3 pour le marché "entreprises" et
1/3 pour le secteur "transports et collectivités"). En matière de centres
d'appels, l'entreprise vient de lancer sur le marché la version 3 de son
produit M 74-80, dont la puissance à été étendue à 1 500 agents (5,3 KE pour
quatre agents en entrée de gamme). Car EADS entend bien attaquer le segment des
gros call centers. « Nous étions jusqu'alors plutôt présents sur les petites
entités. Aujourd'hui, l'objectif d'EADS est aussi de se développer sur les
centres d'appels de taille moyenne, et, dans une moindre mesure, les très
grandes structures », souligne Jean-Denis Garo, responsable marketing solutions
centres d'appels d'EADS Telecom.
Cinquante personnes en France sur l'activité centre d'appels
La société, qui a décidé une équipe de
50 personnes à l'activité centres d'appels, va devoir imposer son nom et ses
ambitions commerciales sur quatre marchés. Du moins au plus stratégique: le
centre d'appels virtuel; le segment des PCBX où agissent des sociétés comme
Vocalcom ou Com6; les centres d'appels de 300 à 2 500 agents, chasse gardée
d'entreprises comme Avaya; les call centers de taille intermédiaire, où Alcatel
est aujourd'hui très présent. « Notre taux de réussite était jusqu'à présent de
70% sur les appels d'offres pour les petits projets et de 50% sur les projets
lourds et complexes. Lorsque nous perdions, c'était essentiellement contre
Alcatel. Aujourd'hui, un quart de nos nouveaux clients se fait sur le parc
Alcatel », affirme Jean-Denis Garo. Le fabricant, qui revendique un tiers des
140 références signées entre 2001 et 2002 dans un contexte IP, espère remporter
deux des cinq grands projets qui devraient logiquement voir le jour en France
dans les mois qui viennent.