E-Sama déporte sa production à Angoulême
Adix minutes du centre ville, 1 800 mètres carrés en zone industrielle :
E-Sama déporte ses activités call center à Angoulême. Et s'installe dans les
anciens établissements Porcher rachetés par la communauté urbaine, qui réalise
des travaux pour un montant de 2,5 millions de francs. Initialement prévu pour
abriter les opérations du centre d'appels et permettre leur développement, le
bâtiment va finalement accueillir également la plate-forme d'hébergement web et
le service logistique. Seule la partie commerciale demeurera à Paris. Car chez
E-Sama, qui se présente comme un "intégrateur de système de relation client",
l'activité centre d'appels ne représente aujourd'hui que 20 % d'un dispositif
plus global de GRC, depuis le traitement des bases de données jusqu'à l'édition
de coupons et la mise sous pli. « C'est une question de viabilité économique.
Le call center n'est pas un business model en soi : de petites marges et un
schéma social ne permettant pas suffisamment de plans de carrière », affirme
Serge Gracieux, P-dg d'E-Sama. Des loyers dix fois moins élevés qu'à Paris (250
francs le mètre carré à Angoulême) et, surtout, pas de difficultés en matière
de recrutement, pas d'activité directement concurrente : les arguments majeurs
ayant emporté le choix d'Angoulême sont autant de réquisitoires contre Paris.
Objectif de 150 emplois créés dans les deux ans
E-Sama
débute ses activités à Angoulême avec un effectif de 27 personnes, qui devrait
passer à 50 d'ici fin 2001. L'objectif de l'entreprise étant d'avoir créé 150
emplois en 2003. L'employeur propose des salaires mensuels à 7 500 francs brut,
mais les téléacteurs peuvent compter sur une prime annuelle à la qualité
équivalant à un à deux mois de fixe. « 10 KF en province, ça n'est pas si mal,
affirme Serge Gracieux. Et puis l'entreprise bouge suffisamment pour proposer
des opportunités de carrière. » E-Sama, qui compte parmi ses clients (tous à
l'année) Kimberly Clark, Pharmaciens Sans Frontières, Ford, La Poste, prévoit
de clôturer son exercice 2001 avec un chiffre d'affaires de 35 millions de
francs (contre 25 en 2000). Tous les clients auront accès à Angoulême, via le
Web, aux résultats propres à leurs opérations : contacts, chiffre généré,
barèmes qualitatifs... Chaque entreprise pouvant définir ses propres
paramétrages et exécuter ses propres requêtes. « Je pense que nous sommes les
seuls à proposer un service aussi complet en temps réel. C'est un outil très
apprécié. Certains clients nous ont choisis grâce à lui », avance Serge
Gracieux.