Des communes du Lot automatisent l'information
La Communauté de communes du Pays de Cahors compte près de 35 000 habitants
répartis dans 11 communes. Créée en 1997, elle a pour objectif le développement
économique, culturel et social de ces dernières en mutualisant leurs moyens.
Suite à une crue assez importante du Lot en 2003, les maires de la Communauté
sont dans l'obligation d'informer leur population des risques liés aux
conditions météorologiques, de crue ou d'incidents de tout type. « Auparavant,
les habitants étaient informés par les employés municipaux qui se rendaient à
leur domicile, ou par des haut-parleurs placés dans les rues ou sur des
véhicules. Pour être plus efficace, l'idée de passer par des annonces
téléphoniques nous a paru intéressante », précise Jean-Luc Cazes, directeur des
services techniques de la Communauté.
15 000 FOYERS AVERTIS EN MOINS DE 2 HEURES
Pour éviter que chaque commune fasse sa démarche individuellement, il a été proposé d'adopter un système d'alerte et d'information automatique via la Communauté de communes. « Nous avons lancé une procédure de commande publique et notre choix s'est porté sur Jet Multimédia », indique Jean-Luc Cazes. Après la rédaction du message d'information, la Communauté définit le périmètre (nombre de rues) que le message doit couvrir et le communique à l'opérateur, par téléphone ou via le site web. Les campagnes s'effectuent sur des appels fixes référencés dans l'annuaire téléphonique. Les données sont fournies par Cartégie, spécialiste de géomarketing et géociblage. « Nous avons interrogé la population pour savoir si elle voulait être informée des risques particuliers par téléphone », souligne Jean-Luc Cazes. 15 000 foyers sont concernés par ce système d'alerte et peuvent être avertis en moins de 2 heures. Il est possible de déterminer une relance de l'appel même si le destinataire raccroche avant la fin du message. En fonction de l'importance de la communication, la stratégie d'appel d'alerte permet de laisser ou non un message sur un répondeur. L'intervention des secours peut ainsi être déclenchée qu'à la seule destination des personnes non contactées. « Les petites communes n'ont pas encore suffisamment le réflexe d'utiliser ce système d'alerte. Il faut les sensibiliser à nouveau », reconnaît Jean-Luc Cazes. Et même si aucun sondage n'a été réalisé, il semblerait que cet outil de gestion d'alerte soit très bien perçu par la population.