Convention collective : un point pour le SMT
La saga convention collective pourrait enfin trouver son terme dans les mois à venir. Le ministère du Travail doit en effet décider de l'extension de la convention des prestataires de services à l'ensemble des outsourcers, revendiquée par le syndicat du télémarketing
Depuis le 7 juin dernier, la convention collective du personnel des
prestataires de services dans le secteur tertiaire s'applique aux sociétés
membres du SMT, pour autant qu'elle corresponde à l'activité principale de leur
entreprise. Une commission mixte paritaire s'est tenue le 12 juillet 2001, dans
le cadre de laquelle a été intégré le principe d'une modification du champ
d'application en vue d'une extension de cette convention collective à
l'ensemble de la profession des outsourcers. Un avenant à la convention
collective a été soumis pour signature aux partenaires sociaux en vue d'un
dépôt aux services de l'extension du ministère du Travail dès le mois en
septembre. A cet égard, le SMT devait réunir le 11 septembre les partenaires
sociaux pour discuter de l'intégration d'une grille de classification
spécifique à son secteur. Plus prosaïquement, si l'on considère que le
ministère du Travail a besoin de deux mois pour prendre un arrêté après réunion
d'une de ses commissions d'extension, « on peut raisonnablement penser que,
début 2002, la convention collective des prestataires de services s'appliquera
officiellement à toutes les sociétés de télémarketing et d'exploitation de
centres d'appels, exceptées celles qui seraient filiales d'entreprises
dépendant de la convention collective des télécoms », précise Pascal Pétrel,
avocat du SMT. Une assurance que certains jugent quelque peu téméraire et qui,
en tous cas, ne réjouit pas la profession de manière unanime. « Une convention
collective, oui. Mais pas a minima. Ce n'est pas avec une convention collective
qui autorise les contrats intermittents et les contrats de chantier que l'on
pourra reconstruire l'image de la profession et que l'on affirmera la valeur
ajoutée de la France en matière de centres d'appels. Le seul avantage de la
convention des prestataires de services serait d'obliger l'ensemble de la
profession à adhérer à une convention. Mais en elle-même, elle est faite pour
ne rien changer. Le problème du travail le dimanche, par exemple, n'est en
aucun point abordé », affirme Emmanuel Mignot, président de Tenor, qui annonce
la tenue de réunions programmées dès cette rentrée avec les représentants du
Syntec et du ministère de l'Education Nationale.