Coheris croit en son double modèle
Le ciel de Coheris se dégage-t-il ? A écouter l'éditeur du progiciel
Conso+, le gros de la tempête est passé. « Notre premier semestre 2003 a été
en demi-teinte. Il y a eu un attentisme des entreprises et un report des
projets. Nous avons constaté une reprise des signatures dès le mois de
septembre. Le second semestre offre tous les espoirs », résume Philippe
Strosser, directeur associé de Coheris.
Réduction des coûts
Le temps est donc à la rassurance. Un optimisme de rigueur
après six mois difficiles en début d'année. C'est « la première fois en dix ans
» que l'éditeur affiche un résultat d'exploitation négatif. Durant cette
période, son chiffre d'affaires a baissé de 11 % (CA de 12,5 ME) par rapport à
2002. Une situation due, notamment, aux mauvaises performances de son activité
Services (conseil, intégration). Entre septembre 2002 et septembre 2003, ce
secteur a perdu près de 25 % de son chiffre d'affaires. Et 15 % de ses
effectifs Pour autant, l'éditeur persiste. Pas question pour lui de s'en
séparer. Ni de le mettre en second rideau. « Notre taux d'occupation Services
tourne à plein depuis septembre dernier. Nous avons même repris les embauches
», souligne Mike Hadjadj, responsable communication de l'éditeur. Coheris
croit en son double modèle économique. L'héritage d'un rapprochement entre
deux sociétés. D'un côté, Eneide est son savoir-faire dans l'édition de
progiciels. De l'autre, Coheris Atix et son positionnement plutôt services. «
Notre activité Services nous permet d'être moins vulnérable et de continuer à
remporter des marchés », explique Philippe Strosser. Ce dernier compte même
lui donner une nouvelle impulsion dès l'an prochain. Le repositionnement prend
deux orientations. La première, une intégration plus avancée des prestations
de services dans l'offre logicielle. La seconde, le développement d'expertises
fortes dans les domaines du BPM (Business Process Management), de l'EAI
(Enterprise Application Integration) et de la BI (Business Intelligence).