Chasseurs de têtes : une approche réservée aux profils cadres
Inutile de dire qu'il est très onéreux de pratiquer le recrutement via des
cabinets de chasse pour de simples téléopérateurs. Certains comme le Club Med
s'y sont pourtant essayé (voir p. 47). La majorité des entreprises réservant
toutefois ce type de procédure à l'encadrement de haut niveau. Chez Euro
Consulting Partners, le département CRM représente entre 15 et 20 % du chiffre
d'affaires global de la société. Et, contrairement à la situation générale du
marché du recrutement, qui a chuté depuis avril 2001 de 30 à 40 % suite à la
récession des offres d'emploi disponibles, ce secteur est en pleine expansion.
Euro Consulting Partners s'appuie sur plusieurs outils pour assurer sa
notoriété auprès des éventuels candidats. La société possède ainsi une base de
données de quelque 500 profils, tous dédiés à la relation client, « dont on
sait avec exactitude quels sont les désirs en matière de mobilité - quitter
Paris pour repartir dans sa région d'origine -, de niveau de salaire ou de
challenge », justifie Michel Dumont, associé gérant. Cette base s'enrichit, en
permanence, des candidatures spontanées que les intéressés laissent sur le site
internet de l'entreprise. Euro Consulting Partners bénéficie également d'un
réseau "d'indicateurs", une quinzaine de personnes très bien renseignées, qui
se chargent de remonter l'information lorsqu'un poste à pourvoir se présente. «
A chaque fois, nous appelons des clients ou des relations pour les avertir d'un
profil recherché. En retour, ils nous proposent des noms. » Reste enfin la
traditionnelle - et très énigmatique - cellule de chasse et de recherche. « Une
cellule qui identifie auprès des entreprises définies au préalable, en accord
avec notre client final, des gens que l'on ne connaît pas. Et qu'il va falloir
chasser. »