Cerius tisse un réseau de centres locaux
Cinq directions régionales du groupe des Banques Populaires (Bourgogne,
Dauphiné-Alpes du Sud, Franche-Comté-Mâconnais-Ain, Paris Nord et Savoie) ont
confié à Cerius, le GIE qui gère leur informatique, leur projet de centres
d'appels locaux. « Il fallait trouver une formule suffisamment souple et
évolutive pour répondre à des besoins très diversifiés : certaines régions,
comme la Savoie, voulaient en priorité faire de la prospection et de la
télévente. D'autres, comme le Nord de Paris, étaient surtout intéressées par du
reroutage », explique Rémi Borrion, responsable du projet au sein du GIE.
C'est finalement la solution de l'intégrateur Datapoint qui a été retenue, soit
la mise en oeuvre d'Hermès Pro qui s'articule autour d'un serveur vocal, d'un
ACD, d'un lien CTI et d'un outil de scripting. Des fonctionnalités d'émission
d'appels ont été ajoutées dans le but de permettre des campagnes à destination
des sociétaires. Montant de l'investissement : 40 000 francs par poste de
travail (hors matériel), sur la base de 75 positions qui devraient être
"actives" d'ici six mois pour l'ensemble des cinq sites.
Un centre d'appels pour 75 agences
Progressivement installé dans les
directions régionales abritant les centres, le système est opérationnel depuis
début février sur le site d'Annecy-le-Vieux, dans le cadre d'une structure
baptisée Alodis qui opère pour 75 agences de Savoie, Haute-Savoie et du pays de
Gex. « Nous avons commencé par de l'émission, à raison de 80 000 appels depuis
un an, dont 18 000 entretiens et, in fine, 7 000 rendez-vous décrochés »,
explique Gilbert Heraud, directeur de l'agence Alodis. Une productivité qui
devrait grimper de 30 % grâce au système prédictif d'Hermès Pro, qui ne passe
que les appels aboutis, avec remontée de fiche client à l'écran. Dix-huit
opérateurs travaillent dans les 350 m2 de locaux situés au Parc des Glaisins à
Annecy-le-Vieux. Quatorze d'entre eux sont des étudiants (IUT, BTS force de
vente) qui font de la réactivation de clientèle, de la prise de rendez-vous et
des opérations simples de qualification, à l'heure du déjeuner et le soir.
Quatre téléconseillers prospectent, eux, pour des produits sophistiqués tels
que des fonds profilés et de l'assurance-vie, sur une cible de particuliers
haut de gamme. Durée moyenne de l'appel : quatre minutes. « Tous les jours,
nous transmettons, aux chargés de clientèle en agence, les informations sur les
clients contactés. Grâce aux emplois du temps partagés, nous pouvons prendre
les rendez-vous pour eux », poursuit le responsable d'Alodis.
Test sur 12 000 clients
Le site d'Annecy-le-Vieux débutera une phase de
test pour le traitement d'appels entrants du 15 avril au 15 octobre, sur une
population de 12 000 clients reroutés. « Toutes les demandes ne pourront pas
être directement satisfaites par nos téléconseillers. Tout dépendra de leur
complexité : une commande de devise ou de chéquier pourra être satisfaite en
direct étant donné que les conseillers de clientèle ont accès à tous les
dossiers clients via l'outil maison Popix. Mais s'il s'agit d'une demande de
prêt, on prendra rendez-vous avec l'agence en ayant préalablement qualifié la
demande », nuance Gilbert Heraud. Et puis il y aura les 20 % de "fidèles" qui
insisteront, quelle que soit la nature de leur demande, pour parler à leur
chargé de clientèle ! En cas de débordement, les appels seront, lors des heures
d'ouverture, ré-acheminés vers les agences. En dehors des horaires de présence
des chargés de clientèle, un serveur vocal indiquera un temps d'attente et
laissera la possibilité de laisser des coordonnées.