Boulogne-sur-Mer : un site en pépinière
La démarche est opportuniste. Mais personne ne reprochera à la ville de
Boulogne-sur-Mer de s'adapter à la demande. « Nous bénéficions d'une position
centrale, à deux heures de Paris, de Londres et de Bruxelles, souligne Nathalie
Ségard, chargée de mission pour l'agence Boulogne-sur-Mer Côte d'Opale (BDCO).
Mais nous nous sommes rendu compte à l'occasion d'actions de prospection qu'il
fallait travailler sur l'infrastructure immobilière et sur la technologie si
nous voulions accueillir des centres d'appels. » En partenariat avec la CCI de
Boulogne, le Syndival, organisme de gestion et d'aménagement du parc immobilier
et foncier de la communauté d'agglomération du Boulonnais, a jeté son dévolu
sur un bâtiment à rénover situé à 1 km du centre ville. L'objectif étant d'en
faire une pépinière d'entreprises, où seront notamment aménagés deux plateaux
de 700 m2 respectivement dédiés aux centres d'appels. Livrés nus aux
entreprises, ces espaces seront opérationnels fin 2002. « A des tarifs
attractifs », se contente- t-on de dire au sein de BDCO. Le tissu boulonnais,
qui enregistre un taux de chômage de 13,6 %, est loin d'être vierge sur le
terrain des centres d'appels. Le port de pêche du Pas-de-Calais abrite au moins
cinq entités (Wanadoo, EDF, France Télécom, Autofirst et Société Boulonnaise
d'Electronique) pour un effectif global de plus de 200 téléconseillers.
L'Université du Litto-ral Côte d'Opale, qui accueille 11 000 étudiants,
dispense des formations en lien plus ou moins direct avec les métiers des
centres d'appels, notamment en informatique, sciences éco, commerce
international, force de vente et communication. Par ailleurs, le lycée
Jean-Charles Cazin de Boulogne est l'un des 17 établissements d'enseignement
secondaire technique à avoir lancé cette année une mention complémentaire aux
métiers des services clients, dont une première promotion d'une douzaine de
diplômés bac + 1 devrait sortir au printemps.