Attractives
Certes moins médiatisées ces derniers temps que les destinations off-shore,
les régions françaises n'en sont pas moins une composante essentielle du
paysage de la relation client. Composante qui, au fil des ans, a pris une
importance accrue compte tenu des difficultés, désormais bien connues,
rencontrées en région parisienne et liées aux coûts de recrutement, turn-over,
absentéisme, motivation… Si, il y a une petite dizaine d'années, la présence de
centres d'appels était principalement visible dans quelques régions phares - ou
villes telles qu'Amiens, Rouen, puis Poitiers… -, le phénomène a aujourd'hui
pratiquement gagné l'ensemble de l'Hexagone. Bien sûr avec des disparités qui
restent sensibles, mais avec une réelle diffusion nationale. Pour simple
exemple, trois informations récentes présentes dans ce numéro témoignent à la
fois de la variété des implantations et de leur taille : Armatis ouvre à Caen,
ce mois de septembre, un centre de 550 positions, Acticall vient d'installer
220 positions à Rouen et Coriolis a ouvert à Saint-Augustin (Corrèze) un centre
qui devrait atteindre 70 emplois début 2007. Autre tendance : pendant
longtemps, l'un des arguments phares concernant la localisation nationale
reposait sur les différentes aides que pouvaient fournir l'Etat, les conseils
régionaux, les villes, etc. Même si ces aides existent toujours, sont
apparemment les bienvenues et servent parfois d'avantage concurrentiel entre
les régions, elles n'apparaissent plus aussi déterminantes dans les choix
qu'elles semblaient l'être auparavant. Visiblement, le réalisme économique a
pris progressivement le pas sur l'attrait financier pur. Qui, de toutes façons,
n'est valable qu'à court terme. Or, c'est bien désormais de long terme dont il
s'agit compte tenu, si l'on en croit les observateurs, du réel potentiel de
croissance du marché en général et de celui de l'outsourcing, en particulier. A
noter également, sur le plan du recrutement, que les acteurs présents en
régions se félicitent dans leur ensemble des facilités offertes et de la
qualité du travail effectué par les structures locales de l'ANPE. Et l'on sait
combien le facteur “main-d'oeuvre” est déterminant. La critique des organismes
publics étant un sport national, autant souligner à sa juste valeur un
fonctionnement qui donne satisfaction. Et qui ne fait que rendre plus
attractives des régions qui n'ont sûrement pas dit leur dernier mot dans la
configuration du secteur.