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Armatis : un nouveau nom pour de nouveaux horizons

En pleine santé, Stefi Conseil cède la totalité de son capital à un groupe d'investisseurs et se rebaptise. Objectif : se faire une place parmi les premiers acteurs du marché.

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Stefi Conseil change de nom et affirme de grandes ambitions. Créée en 1989, la société de télémarketing a été cédée dans la totalité de son capital par son fondateur, Denis Akriche, à un fonds commun de placements, Industrie et Finances. Dès le mois de juillet prochain, la raison sociale de l'entreprise changera pour devenir Armatis. Stefi a réalisé en 2000 un chiffre d'affaires de 40 millions de francs pour un effectif permanent de vingt personnes et de trois cents collaborateurs. Parmi les clients de la société : EDF GDF Services, Toshiba, Société Générale, Peugeot, Xerox, Canal +, Bouygues Teleco... « Nous avons été qualifiés par des analystes de "meilleure affaire du marché". La société affiche un taux de croissance de 65 % avec une rentabilité de 15 % et des fonds propres à hauteur de 10 milllions de francs », affirme Denis Akriche. Pourquoi se séparer d'une affaire qui marche si bien ? Pour mener une affaire qui pourrait marcher encore mieux. Le patron de Stefi montre clairement la couleur : « Je veux placer Armatis sur le terrain des trois-quatre principaux acteurs du marché, avec un objectif de plusieurs centaines de millions de francs d'ici cinq ans. »

Armatis recherche des associés indépendants aux reins solides


Pour en arriver là, une seule solution : la croissance externe. Armatis devra racheter des sociétés. Denis Akriche parle de deux acquisitions par an. Profil recherché : outsourcers indépendants (ce qui limite déjà sensiblement le périmètre de recherche), avec un véritable fonds de commerce, solide et pérenne (c'est-à-dire un chiffre d'affaires de 40-50 millions de francs). C'est justement pour absorber des entreprises et grossir rapidement que l'entreprise change de raison sociale. « Le nom de Stefi Conseil est connu pour être porteur de certaines valeurs, que je ne renie pas mais qui ne sont pas forcément celles que je veux aujourd'hui développer. Nous réalisons, par exemple, une bonne moitié de notre chiffre d'affaires avec la délégation de personnel. Par ailleurs, Stefi ne communiquait pas. Ensuite, lorsque l'on propose à des entreprises de venir rejoindre un grand projet de développement, il vaut mieux partir sur des bases nouvelles et sous une identité nouvelle », argumente Denis Akriche. En juillet, sauf rachat déjà finalisé, Armatis devrait se lancer sur la base des 200 positions de travail héritées de Stefi Conseil à Boulogne et à Suresnes.

Muriel Jaouën

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