Adia : 1 500 CV de téléopérateurs en base
En plus de son site internet, dont la base draine quelque 45 000 CV (les
téléopérateurs représentent 5 % des inscriptions), Adia a mis au point une
série d'outils afin de normaliser son recrutement. Les responsables d'agences
sont ainsi chargés d'établir une présélection via un entretien téléphonique où
ils valident une série de qualités a minima telles que l'aisance téléphonique,
la concision des réponses, l'articulation logique du discours ou la qualité de
l'écoute du candidat. S'il réussit, Adia le convoque à un entretien collectif
où l'on tente, par le biais de la présentation ou de jeux de rôles, de saisir
son niveau d'implication. Mais Katia Delmas le reconnaît elle-même, ces
techniques restent, peu ou prou, de l'ordre de l'empirique, permettant, tout au
plus, de valider le parcours professionnel et de tester la motivation. Le fait
de devoir gérer un recrutement de masse, ne leur offrant guère la possibilité
d'évaluer les réelles capacités de chaque individu. Au final, c'est plus au fur
et à mesure des missions réalisées que l'agence est en mesure de se faire une
vraie idée du profil de ses intérimaires. C'est sans doute pour cela qu'elle
commence souvent par des missions peu gratifiantes. « Nous les prévenons
souvent que nous allons leur proposer en premier lieu une mission difficile du
point de vue de leur engagement. La contrepartie, c'est que, s'ils réussissent,
s'impliquent et restent, ils apprennent très vite les bases de leur métier.
Après, nous sommes en mesure de leur proposer des missions plus élaborées et
mieux payées », avoue Katia Delmas.