Accueil téléphonique : d'importantes disparités sectorielles
« Globalement, notre enquête fait apparaître trois grands points
fondamentaux : l'accessibilité - disponibilité et qualité de l'accueil -
s'améliore ; l'écoute et la qualité des réponses sont en nette progression ; en
revanche, la proactivité - capacité à faire les propositions les plus adaptées
- est encore trop souvent absente ou insuffisante. » Thierry Mormentyn,
directeur Réseau France de Téléperformance résume ainsi les résultats de
l'enquête annuelle sur la qualité de l'accueil téléphonique menée par sa
société. Lancée il y a 11 ans, cette étude a pour but de mesurer la qualité de
la relation téléphonique des entreprises. Elle permet de suivre l'évolution des
comportements en matière de management de la relation à distance. Sur la base
des résultats obtenus, un jury de professionnels décerne trois prix : le
Téléphone de diamant, attribué cette année à Danone, le Téléphone d'or, remis à
Citroën, et le Téléphone d'argent, décerné à TNT ; le "prix de l'action
commerciale" est allé au Club des Créateurs de Beauté.
10 000 appels mystère
Pour mener cette enquête, plus de 10 000 appels
mystère ont été effectués auprès de 250 entreprises sur des marchés grand
public et dans les 12 secteurs d'activité représentatifs de l'économie. Cette
étude permet aussi de dresser un panorama des qualités et des défauts dans
l'utilisation du média téléphone. Dans le domaine de l'accessibilité, on note
que les numéros noirs, issus d'une recherche dans l'annuaire, sont plus
accessibles que les Numéros Vert ou Azur : 15 % d'appels perdus contre 21 %.
Paradoxalement, l'efficacité des services dédiés - services consommateurs et
plateaux d'avant-vente - est moins bonne que celle des points de contact
traditionnels - agences bancaires, concessions automobiles, magasins -
puisqu'un appelant a 90 % de chances de joindre un correspondant dans une
agence contre 80 % s'il s'adresse à un centre d'appels. La technologie est en
effet trop souvent utilisée dans un seul souci de productivité. En outre,
l'accueil sur les centres d'appels est trop souvent confié à un SVI. Reste que
le ratio moyen des appels aboutis progresse. Avec des disparités importantes
entre secteurs : 92 % des appels sont décrochés dans le secteur automobile
contre 64 % perdus dans le secteur public. La présentation est également en
progrès. Il y a dix ans, seulement 10 % des entretiens débutaient par une
présentation claire contre 75 % aujourd'hui. Quand à l'écoute, elle est
correcte dans 70 % des entretiens. Enfin, si l'on peut mettre en cause une
certaine passivité commerciale (50 % des appels seulement étant dirigés vers le
bon interlocuteur), on peut noter l'écrasante supériorité des organisations de
type centres d'appels en matière d'efficacité de traitement. Dans le secteur de
la VPC, près de 70 % des appels sont gérés de manière efficace, et 60 % dans le
secteur des télécommunications. Globalement, les résultats de l'étude font
apparaître une tendance générale à l'optimisation de la profitabilité de la
relation client.