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Quand le coût de la fraude augmente

Publié par Véronique Meot le - mis à jour à

Alors que les cybercriminels ajustent leurs tactiques aux nouveaux modes de paiement, les entreprises paient un lourd tribut ... LexisNexis® Risk Solutions, qui publie une étude sur ce que coûte réellement la fraude, propose des pistes pour améliorer la prévention.

Les cybercriminels s'attaquent à un ensemble plus large de modes de paiement et font grimper le coût de la fraude à de nouveaux sommets selon le dernier rapport sur le coût réel de la fraude de LexisNexis® Risk Solutions (1). « Cette étude confirme ce que nous savons déjà, le coût de la fraude continue de progresser, les entreprises doivent compenser les pertes des utilisateurs usurpés et allouer des ressources pour lutter contre la fraude », résume Carine Cartaud directrice fraude et identité chez LexisNexis Risk Solutions. Chaque transaction frauduleuse coûte en France 3,46 fois la valeur de la transaction perdue indique l'étude.

Nouvelles opportunités de fraude

La pandémie et ses confinements ont accéléré l'adoption des canaux digitaux par les consommateurs et augmenté le nombre de transactions numériques, créant de nouvelles opportunités pour les fraudeurs. Depuis 2019, l'utilisation des portefeuilles mobiles, portefeuilles numériques a augmenté de 60 %. En volume de transactions, leurs parts est quasiment similaire à celle des cartes de crédit et/ou débit. Les fraudeurs intensifient leurs attaques sur le canal mobile. Les coûts de la fraude enregistrent une hausse de 32 % sur les achats réalisés via un navigateur web mobile, 28 % via une application mobile tierce, 19 % via une application de la marque, 16 % via le sans contact, 3% par sms et 2% via la facture de téléphone. « Les nouveaux utilisateurs des modes de paiement digitaux, moins aguerris, ne sont pas aussi vigilants et se laissent manipuler par les cybercriminels, or ces fraudes sont plus difficiles à détecter, car l'opération est bien validée par le consommateur détenteur du compte débité » commente Carine Cartaud.

Enfin, les attaques mensuelles de robots malveillants ont augmenté de 52 % au cours des douze derniers mois.

Détecter les comportements atypiques

La solution ? « La qualité du parcours client ne doit pas être dégradé, c'est un pré requis, donc plutôt que de bloquer intempestivement un client, mieux vaut renforcer la reconnaissance du client légitime en s'appuyant sur la donnée » suggère Carine Cartaud. La vérification d'identité devient un véritable challenge. « Idéalement il faudrait être capable de détecter les comportements atypiques tout au long du parcours client, de la création du compte à la connexion au compte client et à l'achat » poursuit-elle. Comment ? En sécurisant les parcours. Chaque étape exige une vérification d'identité. Et en renforçant la connaissance client. « Une vue 360, plus large, permet de développer une nouvelle approche, en lien avec le comportement du consommateur, ses habitudes, jusqu'à l'analyse gestuelle de sa façon de taper sur son clavier » avance Carine Cartaud. Ouvrant de nouvelles perspectives de prévention à l'heure où 23 % des institutions financières et des commerçants français interrogés par cette étude déclarent ne pas avoir encore intégré de programme dédié.

(1) LexisNexis® True Cost of Fraud(TM) Study - EMEA Edition.

834 décideurs issus d'entreprises basées en Europe et représentant les services financiers, le crédit à la consommation ont été interrogés en matière de risque et de fraude entre janvier et février 2022.



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