HSBC: les innovations du Lab entrent en phase industrielle
Publié par Christine Monfort le - mis à jour à
L'Innovation Lab de HSBC vise à faciliter les opérations de financement liées au commerce international et à l'affacturage. Plusieurs applications ont déjà été mises à disposition des clients et collaborateurs. Certaines vont se déployer pleinement dans le courant de l'année.
L'année 2019 marquera une nouvelle étape dans la mise en production des applications ou plateformes issues de l'Innovation Lab, créé en 2017 à Paris par HSBC, pour optimiser l'expérience client, et fluidifier les opérations de financement liées au commerce international et à l'affacturage. "Le financement du commerce international génère beaucoup de formalités administratives et fait intervenir de nombreux acteurs. Tout temps gagné sur les opérations permet de faire des économies, explique Béatrice Collot, directeur trade finance et affacturage d'HSBC France. Le Lab s'est plutôt positionné sur des innovations tactiques pour faire face à un besoin immédiat de nos clients."
Plusieurs projets ont vu le jour. Une application d'optimisation des besoins en fonds de roulement a été mise sur le marché début 2018, après trois mois de développement. Déjà utilisée dans 25 pays, elle sera disponible en France cette année. Le Lab a travaillé avec la fintech française Semsoft sur une solution big data qui automatise les contrôles de bateaux effectués sur chaque opération. "Pour améliorer la transparence et la réactivité autour des échanges, nous avons déployé un nouveau système interne de trade, opérationnel depuis décembre, qui intègre l'application de suivi des trajets de marchandises. Il permet de suivre les opérations en temps réel", note-t-elle.
Une multiplicité de solutions pour simplifier le quotidien des clients
Un partenariat avec Lingua Custodia a permis de développer, également en trois mois, une solution de traduction automatique basée sur le machine learning, entraînée au vocabulaire spécifique de ces activités. Deux plateformes lancées sous forme de pilotes en 2018 sont basées sur la blockchain et facilitent les financements à l'international: Voltron, qui accélère les échanges de documents, et We.Trade, qui facilite l'accès des PME aux opérations de financement. "Elles entreront dans une phase industrielle et commerciale en 2019. Il faudra sans doute attendre deux ou trois ans pour qu'elles intégrent tout le volume des échanges. Cela suppose aussi que ces plateformes soient adoptées par l'écosystème du commerce international", précise-t-elle.
Le Trade Information Network permet, lui, à HSBC de financer en partie les opérations de ses clients avant l'envoi des marchandises. En remontant dans la chaîne de valeur, la banque les aide à développer leur activité à l'international. Lors d'un hackathon sur deux jours, a été expérimenté un chatbot mail, susceptible de traiter 80% des questions simples, permettant aux collaborateurs en centre d'appels de se concentrer sur les questions complexes. Enfin, un voicebot est en projet pour 2019. Si le mode de fonctionnement en Lab a permis à HSBC de s'ouvrir sur son écosystème (clients, fintech, prestataires...), ce n'est pas son seul atout: "Les réalisations concrètes qui en découlent sont autant d'arguments pour débloquer les budgets informatiques et accélérer encore la mise sur le marché des outils", constate Béatrice Collot.
En chiffres
- 18 Proofs of Concept (POC) en cours, début 2019.
- Plusieurs millions d'utilisateurs dans 25 pays pour l'application d'optimisation de besoin en fonds de roulement.
- Réduction du temps d'analyse de 50 à 10 minutes par dossier grâce au partenariat avec Semsoft.
- Temps de traduction et validation d'un document divisé par cinq grâce au partenariat avec Lingua Custodia.