La Roumanie, nouveau pays de l'outsourcing en Europe
Publié par Adrien Boussemart le | Mis à jour le
Le Maroc a longtemps été la destination la plus plébiscitée des donneurs d'ordres français pour l'externalisation nearshore. Depuis quelques années, la Roumanie semble devenir la nouvelle "outsourcing valley" en Europe. Explications.
La Roumanie serait-elle la nouvelle destination phare de l'outsourcing en Europe ? Depuis de nombreuses années, le Maroc et les pays du Maghreb restent les destinations les plus plébiscitées par les décideurs français. Or, selon le classement A.T. Kearney, la Roumanie serait plus attractive que le Maroc. Ce classement porte sur l'attractivité financière, la compétence de la main d'oeuvre locale et l'environnement des affaires. Jouissant depuis 2010 d'une croissance de 15 à 20% en Roumanie, le secteur de l'outsourcing se porte bien.
Même si le salaire brut moyen dans les centres de contacts est plus faible au Maroc, la Roumanie possède aujourd'hui une forte croissance économique et une certaine stabilité politique. Aussi, le pays dispose d'une main d'oeuvre jugée plus qualifiée en raison de 60 000 ingénieurs diplômés en 2015 bilingues ou trilingues. A ce sujet, Gregoire Vigroux, co-fondateur de Telus Roumanie et directeur marketing Europe pour TELUS international Europe, opérateur de centres de contacts, va plus loin " Le multilinguisme est l'une des spécificités de la Roumanie ". Pour les entreprises souhaitant s'internationaliser, c'est un élément intéressant.
De nombreuses grandes entreprises comme TELUS International, Teleperformance, Webhelp, CGS, Mellon se sont implantées en Roumanie. A elles seules, elles travaillent avec près de 5 000 salariés francophones. Une francophonie renforcée par la forte présence des grandes entreprises françaises comme Renault, la Société Générale et Orange. De plus, la Roumanie totalise le plus grand nombre d'élèves apprenant le français au sein des pays de l'Union européenne où le français n'est pas la langue officielle. Aujourd'hui, le pays compte 4,7 millions de francophones. Un argument supplémentaire pour les donneurs d'ordres français.