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Off-shore 2.0

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Sacrifions à la mode des appellations de type informatique, et plus particulièrement à celle qui aujourd'hui a cours dans le domaine d'Internet, pour qualifier l'activité actuelle de l'off-shore en langue française. Si le tournant du Net et l'apparition de sa nouvelle dimension sociétale s'effectue au bout d'une dizaine d'années, il n'en aura pas fallu autant à l'off-shore pour s'installer et faire sa mutation. Quelque six ou sept ans. Car aujourd'hui, l'off-shore est un réalité, incontestable, à défaut d'être incontournable, même si son poids médiatique a certainement dépassé sa réalité économique. Il suffisait de se promener dans les allées de la dernière édition du SeCA pour se rendre compte de la place prise par ce type de délocalisation et du dynamisme de ses acteurs. Peu de destinations phares manquaient à l'appel. Ce qui, par la même occasion, faisait cruellement ressortir l'absence d'une bonne majorité des grands outsourceurs hexagonaux. Peut-être un nouveau chantier à inscrire à l'ordre du jour du SP2C dont on connaît les, bonnes, intentions de valoriser cette profession “qui le mérite bien”. Peut-être aussi un problème d'adéquation entre le salon et le marché de ces acteurs. Mais c'est sans doute un autre débat. L'off-shore est donc là. Avec ses qualités propres, ses progrès et marges de progression, mais aussi ses faiblesses. Bref, un vrai marché qui vient s'inscrire en complément des prestations hexagonales. Et rien ne sert plus de le diaboliser. Ni d'en avoir, quelque part, “honte”. Voir les difficultés que nous avons rencontrées à trouver des donneurs d'ordres acceptant de témoigner, au cours de la réalisation des deux sujets de ce numéro qui lui sont consacré. Un seul a joué le jeu sur au moins une dizaine de demandes auprès d'entreprises bien connues du marché et utilisatrices. Dommage. Car c'est en partageant que l'on fait avancer les choses.

Francois Rouffiac

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